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La législation sociale europeénne

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Les droits nationaux du travail

Les droits nationaux du travail sont marqués par de grandes disparités entre les différents pays européens. Au droit du travail protecteur allemand ou français s'opposent les faibles contraintes au Portugal ou en Grande-Bretagne, ce dernier pays ne possédant par ailleurs pas de code du travail écrit. Ainsi la représentation du personnel au sein du Betriebsberat (sorte de Comité d'entreprise, de Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail, de représentation du personnel et de représentation syndicale) est-elle obligatoire dans les entreprises de plus de cinq personnes en Allemagne alors qu'en Grande-Bretagne, il n'existe pas de représentation sociale obligatoire, quelque soit la taille de l'entreprise.

Quant à l'Italie, son droit est marqué par l'existence de règles nombreuses, mais dans la pratique, celles-ci sont peu appliquées, notamment dans le sud du pays. Ce phénomène prend un ampleur encore plus importante dans les pays d'Europe centrale et orientale, où la faiblesse de la jurisprudence et du droit positif en général.

L'Europe sociale

Le droit communautaire est supérieur aux droits nationaux des Etats membres, puisque les règlements s'appliquent directement sur le territoire des Etats membres et que les directives doivent être transcrites en droit local, avec une obligation de moyens. Toutefois, son impact sur les pratiques dans les entreprises reste limité. D'une part, l'harmonisation de l'Europe sociale se fait vers les bas et touche donc très peu des pays tels que la France ou l'Allemagne, où la législation sociale est déjà très développée. D'autre part, elle ne concerne pas le Royaume-Uni et le Danemark.

Le projet de société européenne lancé en 1970 n'a toujours pas vu le jour. En pratique, il n'existe pas de forte convergence dans les pratiques sociales en Europe, malgré l'action de quelques organisations telles que l'UNICE (Union des confédérations de l'industrie et des employeurs d'Europe, le CEEP (Centre européen des entreprises à participation publique) et la CES (Confédération Européenne des syndicats). Quelques directives sont néanmoins à retenir, notamment celles sur le comité d'entreprise européen et sur les obligation d'information et de discussion pesant sur la direction et qui s'appliquent aux groupe de dimension communautaire (au moins 1000 salariés et au moins 150 salariés dans deux pays au moins).

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Management des ressources humaines en Europe

Bibliographie - L'influence de l'histoire nationale sur les entreprises - Les institutions conditionnent les comportements économiques - Les politiques économiques en Europe - Les politiques sociales en Europe - La législation sociale européenne - La formalisation des procédures dans les entreprises en Europe - Le stade pré-managérial de l'Europe méditérranéenne - L'approche britannique empiriste et darwinienne du management - La flexibilité nordique et le modèle du temps choisi - La rigidité des entreprises de l'Europe germanique - La bureaucratie à la française - Les relations sociales ou le partage du pouvoir - Le modèle social-démocrate nordique - Le consensus germanique et ses limites - Le modèle pluraliste méditerranéen - Le modèle corporatiste britannique - Une convergence vers un type d'entreprise européenne ? - La place du travail dans l'échelle des valeurs des Européens - Esprit d'entreprise, goût pour le risque et mobilité - L'implication dans l'entreprise - La discrimination professionnelle : femmes, seniors, minorités - Les rapports professionnels en Europe - L'hypothèse de rationalité - La productivité du travail en Europe - Les différentes formes d'organisation du travail - Le rythme et l'intensité du travail - La délégation des responsabilités dans les entreprises en Europe - Des procédures de recrutement et de licenciement plus encadrées en Europe du sud qu'en Europe du nord - Un mode de sélection des candidats basé sur les compétences en Europe du nord - Un recrutement plus informel et basé sur la personne en Europe du sud - Formation interne et externe, obligatoire et volontaire - Le modèle dominant de promotion basé sur l'expérience - Les modèles alternatifs d'évolution de carrière - La communication interne - Les disparités de rémunération en Europe - Les politiques de rémunération et de motivation : individualisation en Europe du sud et en Grande-Bretagne - Les autres formes d'incitations