Les modes de promotion
et d'évolution de carrières sont liés à l'aversion
pour le risque que l'on rencontre dans les différents pays. Dans
la plupart des pays d'Europe de l'Ouest, qui sont des sociétés traditionnelles,
les dirigeants prévoient et planifient les évolutions de carrières
de leurs ressources humaines en associant, expérience, mobilité
et formation. Pour l'avancement, l'expérience est presque partout davantage
valorisée que le diplôme. En Allemagne, en Suisse, en Europe du nord
et aux Pays-Bas, on préferera promouvoir des employés en interne,
plutôt que des recourir à des jeunes cadres extérieurs à
l'entreprise. Il est en moyenne nécessaire de passer en Allemagne une quinzaine
d'années dans une entreprise pour parvenir à un poste de direction,
soit deux fois plus qu'en France. Quel que soit leur niveau de diplôme,
les Allemands doivent gravir un à un tous les échelons hiérarchiques.
Et ceci passe par une grande mobilité fonctionnelle, pas toujours assortie
d'avancement. Les femmes accèdent difficilement aux meilleurs postes, et
elles bénéficient de salaires moins élevés dans la
plupart des pays européens. Ce n'est toutefois pas le cas dans les pays
scandinaves où des arrangements spéciaux sont prévus pour
favoriser la carrière des femmes. Les autres pays européens sont
en train de mettre en place des mesures visant à lutter contre la discrimination
sur le sexe, mais peu de choses sont faites par rapport aux autres champs de discrimination
(origine, handicap...). Les modèles
alternatifs d'évolution de carrière en Europe >>
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