Les
Européens sont de grands bâtisseurs. La palme de l'innovation et
de l'esprit de conquête revient aux Néerlandais, qui ont su accroître
de 20 % la superficie de leur territoire surpeuplé en réduisant
l'immense Zuider Zee à un lac de 1000 km² (l'Ijsselmer), dévoré
par les Polders. Cet état d'esprit se retrouve dans de nombreux pays et
notamment chez les Danois, qui apprécient l'autonomie et l'indépendance
ou chez les Grecs, qui aspirent à laffaire personnelle et valorisent
le fait de travailler pour une multinationale. En revanche, 50 % des jeunes Français
déclarent qu'ils aimeraient être fonctionnaires. L'aversion
pour le risque est très faible pour les Anglais. Comme dans toutes les
cultures orientées vers l'action (low-process cultures), le droit à
l'erreur est reconnu. A l'opposé, les Grecs, les Belges, les Français
et la plupart des ressortissants des pays d'Europe centrale et orientale recherchent
des cadres sécurisants. Les décisions ne sont prises qu'après
avoir pris connaissance et évalué tous les éléments.
De même, les Néerlandais sont conservateurs, et veulent minimiser
les risques D'une manière générale, les Nordiques,
les Allemands et les Néerlandais sont très mobiles, que ce soit
au niveau national ou international. Au contraire, l'attachement à la commune
ou à la ville dorigine est fort en France. Les Français s'expatrient
peu et il est parfois difficile pour un Parisien de partir en province. La mobilité
est encore plus restreinte en Italie où le sentiment d'appartenance régional
domine, renforcé par la survivance des dialectes. L'implication
et la culture d'entreprise en Europe >>
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